Une balade hors zone de confort?
L’autre jour, je me promenais dans la forêt à côté de chez moi. Ça a l’air assez banal comme ça, mais en fait, c’était la première fois que j’osais ! Cette forêt est aussi mystérieuse que privée ! Chasse gardée !
Ce jour-là, mon bébé était particulièrement agité. J’étais en dehors des périodes de chasse, j’ai donc bravé l’interdit, pour son bien-être et le mien, tout en gardant en tête les précautions d’usage : pas de bruit, pas de gestes brusques, pas d’intrusion hors sentiers. C’est surtout la vie de la forêt que je ne voulais pas déranger.
Quel sentiment de liberté ! Les forêts ont cette atmosphère salvatrice qui permet à chacun, qu’il y soit sensible ou non, de s’apaiser, de respirer, juste d’exister, en quelques pas à peine.
Très vite, je suis arrivée à un carrefour de sentier et un choix à faire. Celui qui m’intéressait était tout droit. C’était là que se trouvait pour moi la difficulté : l’inconnu.
D’où je me situais, ce sentier paraissait terriblement difficile à monter, ce qu’on ne pouvait voir, avant d’entrer dans la forêt, mais je me suis dit qu’à tout moment, je pouvais faire demi-tour, si jamais je me faisais plus de mal que de bien.
J’ai commencé mon ascension doucement, en prenant le temps de respirer, de jouer avec ma fille, de me camper sur mes talons. Je suis passée près d’une petite rivière dont la mélodie était très agréable à écouter, puis j’ai croisé d’autres carrefours de sentiers. J’ai décidé de continuer sur celui qui m’intéressait, tout en étant enchantée des autres possibilités que j’aurai à découvrir une prochaine fois. Régulièrement, je m’arrêtais avec étonnement et fierté pour regarder derrière mois tout ce que j’avais accompli, bien plus facilement que je ne l’avais imaginé.
Puis je continuai jusqu’à arriver en haut de mon chemin. C’est là que nous avons vu un chevreuil ! Nous avons suivi de loin, sans bouger (ce qui arrive rarement à Elalia) ses mouvements aussi sauvages que gracieux. Depuis le temps que j’habite ici, j’ai toujours eu l’espoir d’en croiser, mais ce n’était jamais arrivé. J’aurai pu continuer encore, le chemin quittait la forêt pour se baigner de soleil, mais j’avais eu bien plus que je ne me l’imaginais.
Le chemin du retour était plus difficile, mais forte de tout ce que j’avais vécu, j’acceptais de lâcher prise et de glisser un peu à certains moments, et savais comment me positionner pour éviter tout danger.
Cette balade a eu lieu il y a quelques mois maintenant, et j’en retiens avant tout la fierté et les bénéfices d’avoir quitté ma zone de confort. J’ai bien accédé à ma zone d’apprentissage et non pas celle de panique, en me faisant confiance, en m’appuyant sur mes atouts et en lâchant prise. Ce n’est pas pour ça qu’il n’y avait pas de difficultés. Mais il y avait surtout un regard bienveillant que je devais avant tout à moi-même. C’est ce que je peux vous permettre de vivre à travers, entre autres, le walk and coach !